L’Apocalypse selon Vénus / The Apocalypse According to Venus
(Part II)

Radiographie Vénusienne d’un caprice volcanique. 2011-2014
A Venusian X-ray of volcanic whimsy.

Iceland 2011 - 2014


 

C’est un volcan sans cratère, un désert sans frontière, une forme non définie. Un caprice de Vénus.

Comme d’immenses tentacules, ses coulées se sont déployées
très loin. Ses bras ont imaginé des pinceaux et ont coloré sans
retenue les collines, les pierres et le sable. Bien peu de couleurs ont été ignorées.

Sans doute issus de la terre, d’étranges laborantins se sont joints à cette folie créatrice, triturant la matière, la désossant, la façonnant. Et partout s’élèvent et dansent des colonnes de fumées qui rythment les paysages du Namaskard.

Mais c’est la nuit que le Krafla affiche tout son mystère ;
et lorsque ses blocs de lave deviennent des êtres de pierre, lorsque ses fumées se colorent et que ses failles s’ouvrent
vers la Terre, on arrête ses pas, on retient son souffle.

La prochaine colère semble si proche...

A volcano without a crater, a desert without a border, an undefined form. Venusian whimsy.

Venus with imagined paintbrushes, the extended reach of her arms like immense, tentacular flows, brazenly adding color to the hills, the stones, the sand. Her palette includes almost every possible color.

Then strange apprentices must have emerged from the laboratory of the earth and joined in the creative frenzy, manipulating matter, breaking it apart, reshaping it. And everywhere columns of smoke spiral up and dance, as if a subtle drumbeat echoed through the landscapes of Namaskarð.

But it is during the night that Krafla’s mystery deepens. Block lava is transformed into stone figures, smoke acquires color, and Krafla’s faults flower at the earth’s surface. You stop in your tracks, hold your breath.

The next bout of rage hangs in the air...

 


Pour moi, les pierres ont une âme. Sinon,
elles ne se tordraient pas en tous sens,
ni se fractureraient en mille morceaux.
I believe stones have a soul. Otherwise,
they wouldn’t twist and contort themselves,
or shatter into a thousand pieces.
— Samuel Feron