Cryo Glyphes

Séance de lectures des écritures que le temps a cristallisées dans la glace.
A reading of the writing that time has crystallized in ice.

Iceland 2019


 

Les écritures glaciaires sont celles d’un monde invisible, élaborées par le temps, qui a figé la complexité en strates avant de les enfouir au plus profond de lui-même. Comme les univers multiples de Hugh Everett, chaque motif a transcrit un devenir possible, accessible, observable. L’esthétique a été saisie en infinies déclinaisons : vitraux, bijoux, kaléidoscopes, moirés. La vie, cette révolte de l’inerte, se découvre dans des bulles d’air, des cellules, des tranchées, des bassins. 

Parfois, un esprit se manifeste comme une apparition furtive, un spectre saisi comme par un flash. On y voit des yeux, une bouche, une expression. Figée, silencieuse, son empreinte est là. Qui n’a fait que traverser le temps. 

Afin de mener cette exploration, un pinceau déglacera, un faisceau mettra en lumière, et surtout de l’intime, beaucoup d’intime donnera un sens à ces cristaux de passé.

Cryo Glyphes est le fruit de séances de lectures, multiples et parallèles, de ces écritures glacées.

2019

Glacial writing captures an invisible world. Time is the author, freezing the complexity in layers, then burying them deep within itself. Like the multiple worlds of Hugh Everett, each motif transcribes a possible, accessible, observable future. Aesthetics have been encapsulated in infinite ways: jewels, kaleidoscopes, moiré patterns, stained glass. Life, this revolt of the inert, can be found in the air bubbles, cells, trenches, basins.

Sometimes a spirit reveals itself as a furtive apparition, or a specter caught by a flash. We see eyes, a mouth, an expression. Frozen in silence, it has left a trace. Which time has simply passed over.

To begin the exploration, the ice will be melted with a paintbrush, the scene will be illuminated with a beam of light, and the immensity that lies deep within will give meaning to these crystals of the past.

Cryo-Glyphs is the result of multiple and parallel readings of these frozen writings.

 


Parfois, la complexité ne peut se débarrasser du superflu.
Elle est irréductible.
Alors, seulement, elle peut être le siège d’une esthétique décomplexée.
Sometimes complexity cannot rid itself of the superfluous
because it cannot be simplified.
Then and only then can it give rise to an unselfconscious aesthetic.
— Samuel Feron