L’Apocalypse selon Vénus /The Apocalypse According to Venus
(Part I)

Exploration d’un monde étrange, façonné par un designer hors du commun appelé Vénus. 2011-2014
Exploring a strange world, shaped by a singular designer: Venus.

Iceland 2011 - 2014


 

Du fait de sa localisation, perdue dans les mers, si près du pôle, l’Islande est souvent décrite comme une terre où le froid et la lave se rencontrent et se côtoient. Mais quel est le secret de cette terre d’antagonismes ?  

Dans son sens originel, avant de prendre le sens commun d’une fin dramatique du Monde, l’Apocalypse renvoie à une Révélation. De cette sémantique, je conserve l’idée de la révélation d’un monde d’une beauté peu commune et déconcertante, d’une réalité intime et fantasmagorique. Il fallait bien une divinité pour imaginer autant de couleurs, défier de si nombreuses forces, façonner de telles immensités.

En contemplant des morceaux du Monde, çà et là, il m’est apparu que Vénus, divinté de la Beauté, pourrait fort bien en être le Designer.

Because of its location, drifting on waters so close to the Pole, Iceland is often described as a land where ice and lava meet. And coexist. But what is the secret of this land of contrasts?

In its original meaning, before it came to mean a dramatic end of the world, the Apocalypse was understood as a Revelation. I make this semantic distinction and choose to see the Apocalypse as the unveiling of a world of singular, disconcerting beauty, the revelation of an inner and phantasmagorical reality. Only a divinity could have imagined so many colors, defied so many forces, shaped such immensity.

In contemplating fragments of the World in different places, it seems to me that Venus, goddess of beauty, could very well be the Designer.

 


La technologie est devenue tellement accessible et les moyens de l’exécuter tellement formatés et convenus...
L’on vous explique comment obtenir l’histogramme parfait, comment révéler les détails et réduire le bruit.
Plus on se laisse envahir et séduire par la technique, plus celle-ci révèle son impuissance à traduire ce qui est essentiel :
l’atmosphère, le ressenti.
C’est pourquoi Vénus n’utilisait qu’une palette et quelques pinceaux.
Technology has become hugely accessible and using it has become standardized and formulaic.
It’s easy to get a perfect histogram, enhance details, and reduce noise. But the more you’re impressed by technique,
the more you fall under its spell, the more technique fails to capture the essential: an ambiance, how something feels.
Which is why Venus chose just one palette and a few paintbrushes.
— Samuel Feron